mardi 13 mars 2007

La gauche marseillaise dans la campagne




Les députés socialistes Sylvie Andrieux et Christophe Masse font le bilan de la mandature 2002-2007. Dans le même temps, Annick Boët annonce son départ du PCF.
Les deux députés socialistes des Bouches-du-Rhône*, Sylvie Andrieux et Christophe Masse, tous deux élus à Marseille, ont dressé hier le bilan des « combats des parlementaires socialistes » durant les 5 ans de mandature. Un exercice décliné dans l’ensemble des fédérations du PS.Parce que l’issue des élections législatives (10 et 17 juin) est conditionnée par le résultat de la présidentielle (22 avril, 6 mai), les députés ont essentiellement porté le fer sur le candidat de l’UMP, Nicolas Sarkozy, qualifié de candidat « de la continuité, en pire ».
« Cet homme-là est en train de nous mener en bateau, de manière mensongère, depuis 5 ans. Il est l’homme de tous les pouvoirs depuis 2002. En matière de renouvellement et de rupture on fait mieux », a lancé Sylvie Andrieux, rappelant notamment le piètre bilan économique et sur le plan de la sécurité de celui qui fut ministre de l’Économie et de l’Intérieur des gouvernements de droite.Eugène Caselli, premier secrétaire du PS 13, souligne qu’« en faisant barrage à des lois dangereuses, dont la plus emblématique était le contrat nouvelle embauche, les parlementaires socialistes ont dessiné la France qui se relève ». Et posé les jalons de l’actuel « Pacte présidentiel » de Ségolène Royal. « Même dans une démocratie où l’opposition a du mal à se faire entendre, nous avons obtenu des résultats, grâce aussi au soutien de la rue, des syndicats », a commenté Christophe Masse.« Bayrou/Sarkozy c’est bonnet blanc et blanc bonnet »Démasquer le vrai visage de Nicolas Sarkozy tout en popularisant les propositions de Ségolène Royal : telle est la mission des candidats socialistes aux législatives. « Lorsque l’on demande aux gens s’ils vivent mieux qu’avant 2002, la réponse est claire : c’est non. Quel que soit leur niveau social, ils subissent la politique du triumvirat Chirac-Villepin-Sarkozy. Une fois ce constat posé, on propose ensuite des choses fortes sur le logement, le pouvoir d’achat qui sont les principales préoccupations des Français », note Sylvie Andrieux. La jeune candidate de la 6e circonscription de Marseille, Ferten Djendoubi, confirme : « A Air Bel et La Cayolle, les habitants ne veulent surtout pas de Sarkozy comme président. Ils veulent connaître le contenu social de notre programme. »Quant à la percée dans les sondages du candidat de l’UDF, François Bayrou, Eugène Caselli estime qu’à « chaque fois, la droite essaie de faire croire qu’il existe deux droites et chaque fois, le candidat de la deuxième droite appelle à voter pour le candidat de la première. Je ne pense pas que les Français veulent jouer le même scénario qu’en 1969 où Poher était face à Pompidou. Bayrou et Sarkozy, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ». Un terme passé à la postérité et dont fut affublé l’attelage Poher/Pompidou par le candidat communiste de l’époque, Jacques Duclos.
FRANÇOISE VERNA

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