dimanche 25 mars 2007

Intervention de Ferten Djendoubi lors de la journée internationale des femmes


Ségolène Royal a dit qu’il fallait que les femmes se remettent debout ; alors je me mets debout ! Je veux d’abord remercier Eugène CASELLI, notre 1er Fédéral, pour avoir soutenu et permis à trois jeunes femmes de se présenter aux élections législatives.
L’année dernière, lors de l’exposition le « Temps des Femmes Socialistes » que j’avais mis en place en tant que Secrétaire Fédérale Droits des Femmes avec des camarades femmes et hommes, nous rêvions d’une femme Présidente de la République et aujourd’hui on va l’avoir. J’ai envie de vous dire, à vous et à tous ceux qui doutent concernant nos candidatures, n’ayez pas peur pour nous, car nous, nous n’avons pas peur !
Nous, les Socialistes, nous devons occuper tout le territoire des Bouches-du-Rhône et de Marseille, et il n’y aura plus de territoire occupé uniquement par Et de deux, pourquoi avons-nous choisi Ségolène Royal ? Parce qu’elle est efficace, elle est sur le terrain, et un euro dépensé est un euro utilisé … utilement ! Je voulais vous dire que je suis fière d’être féministe ; qu’être féministe ça veut dire vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes, et être féministe c’est aussi aller dans l’autre sens : quand un homme est discriminé, car il y en a aussi, il faut être à leur côté, car eux aussi dans certains métiers, ils sont dénigrés. Par exemple, j’ai entendu un témoignage d’un homme « sage-femme » lors de mon travail au CIDF (ndlr : Centre d’Information Droits des Femmes) où je suis juriste. Et c’était dur pour lui…au début.
Je voulais aussi insister en tant que juriste pour dire que la loi votée l’année passée à l’assemblée nationale, le 4 avril 2006 (ndlr : violences conjugales, éviction du conjoint violent), ne s’applique pas ! car quand une femme se fait battre et appelle la police, on lui répond : « il a signé le bail… on ne peut pas l’expulser de son logement» et donc Ségolène Royal a raison quand elle dit qu’il faut une loi cadre avec tous les volets : le volet pénal, le volet civil , le volet social et la prise en charge des enfants. Car, dans cette violence conjugale, il ne faut pas oublier les enfants qui, en assistant aux violences infligées par un parent à l’autre, sont aussi des victimes. En grandissant, ces enfants risquent de reproduire sur leur conjoint la même forme de violence ou d’intérioriser cette violence et cette domination et de la subir à leur tour.
Je vous ai dit que j’étais juriste, je suis précisément juriste en droit international. J’ai à connaître du Droit de la Famille mais aussi du Droit des Etrangers (réglementation en matière d’immigration). Ségolène Royal, elle, a compris qu’il ne faut pas avoir peur des étrangers. Etre socialiste c’est être solidaire mais c’est aussi rester réaliste en régulant l’immigration sans ouvrir les frontières. Car, je vous le demande : qui a envie de partir de chez lui ? D’être déraciné ? Qui a envie d’abandonner épouse, enfants, père et mère pour s’exiler ? Il faut permettre aux étrangers d’améliorer leur sort tout en restant chez eux. Ségolène a raison quand elle parle d’immigration partagée et de co-développement avec l’Afrique.
Je veux citer la proposition 96 de son Pacte Présidentiel :
Elle a raison de vouloir que les subventions aillent directement aux premiers concernés, aux personnes que l’on souhaite directement aider à créer et développer une activité. Elle avait notamment évoqué un système de micro-crédit en direction des femmes africaines.
Et quand elle dit cela, elle démontre son féminisme et sa connaissance du terrain : elle sait que ce sont les femmes qui gèrent au quotidien toutes les tâches domestiques mais aussi économiques. Dans bien des pays, ce sont elles qui travaillent aux champs et vont chercher l’eau ; et c’est assez parlant pour ceux qui connaissent la situation en Afrique…
Et c’est ça être socialiste ; c’est être concret. Alors je vous le dis : On va gagner ! Ne craignez rien.
Je voulais terminer en saluant ici les hommes féministes car être féministe ça ne veut pas dire être contre les hommes, ni prôner l’hégémonie des femmes, au contraire ; être féministe, ça veut juste dire vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes.

Ségolène, une Présidente pour l'avenir



Il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour que l'égalité réelle soit acquise entre les hommes et les femmes.